L'ylang-ylang connu sous le nom scientifique cananga odorata est un arbre tropical à feuilles persistantes originaire des zones tropicales humides d'Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines cultivé pour ses fleurs jaunes dont est tirée par distillation l'huile essentielle d'ylang-ylang. La partie distillée est sa fleur ou plus précisément ses pétales jaunes. Son odeur est très puissante et épicée, quasiment envoûtante. Elle fait penser au jasmin, aux œillets ou encore aux narcisses. En langue des Philippines, la Tagalog, le nom Ylang Ylang se traduit par « fleur des fleurs ».
Ses propriétés sont exceptionnelles et ses usages et bienfaits sont très nombreux. La première distillation date des années 1860 à Manille aux Philippines par un marin nommé Albert Schwenger.
Il a été introduit par les colons dans pratiquement toutes les îles tropicales du Pacifique, au nord de l'Australie, dans les Caraïbes, au Costa Rica et dans l'Océan Indien, notamment à Madagascar, aux Comores, à La Réunion et l'Île Maurice.
L'arbre est taillé à hauteur d'homme (2 à 3 mètres) mais il peut en milieu naturel atteindre jusqu'à 30 mètres de hauteur. Sa croissance est très rapide dans les premières années et demande de l'entretien pour son exploitation.
De manière générale, la production finale d'huile essentielle représente entre 1,7%-2,5% du poids de la matière utilisée. Ce qui veut dire que pour cent kilogrammes d'ylang-ylang, on obtient entre 1,75kg-2,5 kilogrammes d'huile essentielle. Dans ces 2,5 kilogrammes, cinquante pourcent seront de la qualité haute, et le reste pour la troisième qualité.
Pour assurer la contrôle qualité ainsi que de la traçabilité de ces produits, la société Bioylang Comores possède et gère sa propre plantation d’Ylang Ylang dans la région de Hatrovou. Elle loue aussi 40 hectares des terrains avec des pieds d’Ylang Ylang à Mitsamihouli, au nord de la Grande Comore et elle travaille en collaboration avec des coopératives et producteur des fleurs d’Ylang Ylang.
La récolte des fleurs d’Ylang Ylang se pratique essentiellement pendant la saison des pluies de mars à juillet par des femmes de tous âges. Cette période favorable permet un pic de production, mais la récolte a également lieu pendant toute l'année sur les quatre îles
Comme partout ailleurs, dans la Société Bioylang Comores, la récolte a la main des fleurs d’Ylang Ylang se fait tôt le matin, afin de prélever les fleurs de bonne qualité qui contiennent le maximum d'essence naturelle. Chaque pied d'ylang-ylang peut produire de trois à quatre kilogrammes de fleurs par jour. Cependant, la récolte est intercalée sur 4 à 6 jours pour un meilleur rendement.
Le chargement des alambiques est assuré manuellement par les personnels bien expérimentés et formés par la Société Bioylang. Ensuite, les fleurs subissent un processus appelé distillation à la vapeur. Il compte trois phases : la vapeur, la condensation et la séparation.
Ainsi, le début de chauffage commence pour l’extraction d’huile d’ylang ylang. Une fois les fleurs d’Ylang Ylang récoltées, celles-ci sont pesées. L’enregistrement du poids est nécessaire pour équilibrer lors de la mise en alambiques en inoxydable.
Pour assurer une haute qualité des huiles, les alambiques modernes en inoxydables de la Société Bioylang Comores, peuvent contenir chacun cent cinquante kilogrammes de fleurs et demandent entre douze a quinze heures de distillation. Pour la distillation avec le système traditionnel utilisant du bois comme combustible, ils nécessitent une vingtaine d'heures de distillation.
Après vingt minutes de distillation, la première goute d’huile apparaît. Il faut attendre entre douze à quinze heures pour que la totalité des fleurs contenues dans les alambiques soient distillées. Parce que qu’il y a plusieurs qualités après fractionnement de la distillation : Extra S, Extra, première, Seconde et Troisième.
La distillation est une technique reposant sur l’évaporation de la vapeur d'eau et sa faculté à s’imprégner des huiles essentielles. Pour ce faire, des végétaux ou autres produits à distiller sont placés sur un plateau perforé situé dans la partie supérieure de la cuve d'un alambic. Celui-ci est rempli d'eau portée à ébullition. Ainsi, de la vapeur d'eau s'en dégage et s'imprègne en se levant des principes odorants des plantes déposées dans le panier supérieur. Le tout est alors entraîné dans un serpentin puis dans un système réfrigérant entraînant la condensation qui permet par décantation de séparer l'huile, plus légère, que l'eau Là, l'essence obtenue est récupérée dans un essencier (ou un vase florentin) dans lequel les liquides se séparent naturellement grâce à leurs variations de densités. Les huiles essentielles sont alors recueillies a la sortie du vase florentin, l'huile essentielle est recueillie dans de petits flacons.
Pour finir l’étape de transformation, afin d’obtenir toutes les fractions d’huile essentielle d'Ylang Ylang des Comores, le prélèvement à différents fractions de la distillation est à réaliser selon la demande du fournisseur soit en parfumerie ou en aromathérapie.