Créée en 2015, la société Bioylang travaille sur la distillation de plusieurs produits de rente comoriens, notamment l’ylang-ylang, le girofle, le gingembre, l’eucalyptus, la cannelle et la citronnelle, entre autres. Elle s’intéresse particulièrement à l’ylang-ylang dont les Comores restent le premier producteur au niveau mondial. Déplorant le manque d’intérêt manifesté par les autorités compétentes, Mahmoud Mohamed Aboud, patron de la société, appelle la population à s’intéresser davantage à la production de cette matière, notamment à la plantation, à la formation sur la technique de distillation, pour devenir riche et faire la fierté du pays.
Les Comores occupent la première place mondiale de production d’ylang-ylang. Sur 120 tonnes d’essence produites par an dans le monde entier, les Comores produisent un peu plus de 70, soit plus de 70% de la production mondiale, d’après nos interlocuteurs. A noter que la production de nos voisins malgaches se situe dans une fourchette de 15 à 20 tonnes par an. Sauf que cette domination comorienne n’est pas visible dans le pays où les autorités ont fermé les yeux sur le travail qui se fait et ne font rien pour accompagner les producteurs locaux.
Une attitude que fustige, l’ancien ambassadeur des Comores en Chine et aux Usa qui, depuis 2015, a créé sa société de distillation des huiles essentielles d’ylang-ylang et autres, Bioylang. «Je suis très étonné de ne voir aucun gouvernement agir pour la promotion de la matière, or il s’agit d’un secteur qui peut créer beaucoup d’emplois et apporter beaucoup de richesses à la population. Un secteur dont nous détenons les meilleures qualités», laisse-t-il entendre.
D’ailleurs, nous en avons cinq dont les deux premières du monde», a-t-il déploré, interpelant tout le monde sur le risque de voir cette richesse «comorienne» disparaitre du jour au lendemain.
Mahmoud Mohamed Aboud a soutenu son raisonnement en montrant que les gouvernements manifestent leur intérêt pour la vanille, le girofle, mais jamais l’ylang-ylang, lequel est laissé à la merci des étrangers qui s’intéressent à ce produit. «Ils fixent le prix des deux matières citées contrairement à l’ylang-ylang», a regretté l’ancien ambassadeur mettant en garde la population et surtout les autorités compétentes sur la possible disparition de la matière comme c’est le cas pour d’autres produits. «En 1975, les Comores exportaient une trentaine de produits de rente. Actuellement, il n’a que trois, à savoir la vanille, le girofle et l’ylang-ylang. Ce dernier, malgré notre premier rang mondial, est délaissé et pourrait disparaitre comme les autres», tire-t-il la sonnette d’alarme.
Le gouvernement actuel a apporté uniquement son soutien au secteur de la vanille avec 300 millions pour lui permettre de faire face à ses obligations, contrairement aux autres produits de rente. Pour l’ambassadeur, la vanille est un produit dont la récolte se fait une seule fois par an, or pour l’ylang-ylang, on enregistre plusieurs récoltes par an. «J’ai parlé du girofle, mais en réalité celui-ci ne bénéficie d’aucun accompagnement. Au contraire, le gouvernement prend 200 francs par kilogramme. ce qui augmente le prix à l’extérieur alors que le girofle comorien n’est pas compétitif sur le marché international par rapport à celui de Madagascar ou l’Indonésie par exemple.
Au lieu d’aider le secteur du girofle comme il l’a fait avec la vanille, le gouvernement lui soutire de l’argent», a-t-il fait remarquer.
Pour ce qui est de la société Bioylang, elle travaille sur la distillation de plusieurs produits de rente comoriens, notamment l’ylang-ylang, le girofle, le gingembre, l’eucalyptus, la cannelle et la citronnelle, entre autres.
«Je me suis intéressé particulièrement à l’ylang-ylang quand j’étais ambassadeur. J’ai découvert sa valeur, sa rentabilité, son importance et ses richesses tant dans la parfumerie que dans le domaine sanitaire, notamment dans l’aromathérapie», a-t-il indiqué mentionnant son intérêt pour les autres matières précitées. L’ancien ambassadeur a loué des terrains pour assurer sa production. Il a, en outre, indiqué qu’il achète des fleurs auprès d’autres producteurs. «J’ai également planté dans mes propres terrains, il y a trois ans et ça commence à donner des fleurs», s’est-il félicité appelant la population à s’y mettre, sachant que le secteur compte plusieurs filières à savoir des producteurs-planteurs, des planteurs-vendeurs, collecteurs et préparateurs, entre autres.
La Société Bioylang a mis en place un système de distillation par entraînement à vapeur d’eau afin d’extraire les huiles essentielles de ces plantes aromatiques, fleurs et épices. Elle fait partie des rares sociétés qui travaillent dans ce domaine pourtant très porteurs dans le respect de l’environnement avec des alambics au pètrôle et à l’énergie solaire.
Il est à souligner, pour ceux qui l’ignorent, que l’huile d’ylang-ylang reste la reine de l’industrie de la parfumerie. «Le succès de l’ylang-ylang en parfumerie découle de sa capacité à provoquer l’attachement, la passion et l’excitation. Quelques gouttes peuvent fabriquer plusieurs litres de parfum», a révélé le patron de Bioylang avant d’évoquer d’autres profits provenant des essences d’ylang, notamment dans l’aromathérapie contre l’hypertension et le traitement d’autres maladies par le massage.
Pour ce qui est des grandes parfumeries consommatrices d’essences d’ylang, l’on peut citer Channel, un des parfums les plus vendus au monde, il a été créé en 1921. On apprendra que le créateur de Chanel n°5 aurait utilisé plus de 80 senteurs différentes parmi lesquelles l’ylang-ylang comme principal composant.
On peut également citer quelques parfums féminins fabriqués à base d’Ylang, le cas de Gabrielle de Chanel, Aromatics Elixir, Ange ou Démon de Givenchy, 24 Faubourg d’Hermès, Coco de Chanel, L’instant de Guerlain, entre autres.
Concernant les perspectives de la société, Mahmoud Mohamed Aboud a fait savoir qu’il envisage se lancer dans la transformation, notamment la fabrication des savons, gels-douche, shampooings ainsi que des huiles de massage et thérapeutiques.
«Effectivement, la société Bioylang dépend généralement de l’importation mais nous avons aussi mis en place des produits destinés à être vendus localement», a-t-il fait savoir incitant tout le monde à s’y intéresser davantage , «un patrimoine national», selon lui qui fait déjà la fierté du pays au niveau mondial. «Plantez l’ylang chez vous et pendant un an vous allez commencer à récolter chaque deuxième semaine. Formez-vous sur la technique facile de distillation, vendez vos huiles essentielles, vous pouvez devenir riche et faire la fierté de votre pays», a-t-il encouragé.
Nichée dans les collines verdoyantes de la Côte d’Azur, Grasse est bien plus qu’une simple ville du sud de la France.
C’est un voyage sensoriel à travers les âges, où chaque coin de rue semble vous chuchoter des secrets parfumés.
Connue mondialement pour son savoir-faire en matière de parfumerie, Grasse est une destination qui envoûte par son atmosphère unique, mêlant tradition, art et nature.
Perchée sur les hauteurs, Grasse vous accueille avec son charme médiéval intact. Flâner dans ses ruelles pavées, c’est plonger dans une autre époque. Les maisons anciennes, témoins silencieux des siècles passés, se dressent fièrement, ornées de volets colorés et de fleurs grimpantes. Si les murs pouvaient parler, ils vous raconteraient des histoires de tanneries, d’artisans et de négociants qui ont façonné l’identité de la ville.
La cathédrale Notre-Dame-du-Puy, véritable joyau gothique, se dresse au cœur de la vieille ville. À l’intérieur, des œuvres d’art d’une beauté saisissante, signées par des maîtres tels que Rubens, offrent un contraste saisissant avec la simplicité apparente de l’édifice. Un arrêt ici, c’est toucher du doigt l’âme artistique et spirituelle de Grasse.
Grasse, c’est avant tout une ville où l’air est imprégné de fragrances subtiles. Depuis le XVIIe siècle, la cité s’est imposée comme un centre névralgique de la parfumerie mondiale. Cette tradition, profondément ancrée, s’explique par le microclimat exceptionnel de la région, propice à la culture des fleurs à parfum.
Les maisons de parfumerie, comme Fragonard, Molinard et Galimard, sont les gardiennes de ce savoir-faire ancestral. Elles ouvrent volontiers leurs portes aux visiteurs curieux, offrant un voyage captivant au cœur du processus de création des parfums. Laissez-vous envoûter par la distillation des essences, un art subtil où chaque goutte compte. Et si l’envie vous prend, pourquoi ne pas créer votre propre fragrance, unique et personnelle ?
À Grasse, les fleurs ne sont pas seulement une matière première, elles sont célébrées comme des reines. Chaque année, en août, la ville s’anime pour la Fête du Jasmin. Pendant ces quelques jours, Grasse se pare de blanc et embaume l’air de cette fleur délicate. Les festivités sont un véritable spectacle pour les sens : défilés colorés, concerts en plein air, et une pluie de pétales qui rappelle que, ici, le parfum est une véritable fête.
Mais Grasse ne se résume pas à ses parfums. La ville dégage une douceur de vivre typiquement provençale. Prenez le temps de vous perdre dans ses ruelles sinueuses, de découvrir ses petites places ombragées, où les locaux s’attardent autour d’un café en discutant avec animation. Les marchés regorgent de produits du terroir : huile d’olive, miel, herbes de Provence… autant de saveurs qui rappellent que la nature est généreuse ici.
Grasse bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle, entre la mer Méditerranée et les montagnes des Préalpes. Ce cadre unique offre des panoramas époustouflants, que ce soit sur les collines environnantes ou sur la mer scintillante au loin. Les amateurs de nature trouveront leur bonheur dans les environs, avec des sentiers de randonnée qui serpentent à travers les paysages parfumés de la région. Un bol d’air frais mêlé aux effluves de lavande et de pin… un vrai bonheur.
L’art et la culture sont également omniprésents à Grasse. La ville a vu naître et vivre des artistes de renom, dont Jean-Honoré Fragonard, peintre célèbre du XVIIIe siècle. L’héritage de ce maître du rococo est visible dans plusieurs coins de la ville, notamment à la Villa Fragonard, un musée qui rend hommage à son œuvre.
Les habitants de Grasse sont à l’image de leur ville : chaleureux et authentiques. Ici, l’accueil n’est pas un mot galvaudé. Que ce soit dans les petites boutiques artisanales, où les savons parfumés s’empilent comme des trésors, ou dans les restaurants où la cuisine provençale vous régale, vous serez toujours accueilli avec le sourire. Les Grassois sont fiers de leur ville et aiment partager avec les visiteurs l’amour de leur terroir.
- Explorez le musée des merveilles olfactives
- Plongez dans l’univers fascinant des parfums au Musée International de la Parfumerie.
- Flânez dans le cœur historique de Grasse
- Laissez-vous charmer par les ruelles pittoresques du vieux Grasse et son ambiance médiévale.
- Composez votre propre fragrance sur mesure
- Devenez un créateur de parfum en apprenant les secrets des maîtres parfumeurs.
- Découvrez les villages perchés autour de Grasse
- Parcourez les ruelles et places des villages authentiques nichés dans les hauteurs.
- Explorez les mystères des grottes de Saint-Cézaire
- Une aventure souterraine parfaite pour une sortie en famille.
- Baladez-vous dans les champs de fleurs parfumées
- Immergez-vous dans les paysages envoûtants des champs de fleurs emblématiques de Grasse.
- Rencontrez la faune sauvage à la réserve des Monts d’Azur
- Une escapade unique à la découverte des bisons et autres animaux en liberté.
- Vivez la fête du Jasmin en été
- Participez à cette célébration estivale parfumée qui anime la ville chaque année.
- Respirez l’air pur du plateau de Caussols
- Un paradis pour les amateurs de randonnée et d’exploration souterraine.
- Perfectionnez votre swing au cœur de la nature
- Profitez des terrains de golf pittoresques du Pays de Grasse pour améliorer votre jeu.
Grasse est une destination où il fait bon prendre son temps. Chaque instant passé dans cette ville est une invitation à la détente, à la découverte, et surtout, à la rêverie. Si vous êtes amateur de bons parfums, amoureux d’histoire ou simplement à la recherche d’un coin de tranquillité, Grasse saura vous charmer par son authenticité et sa beauté intemporelle.
Alors, si vous cherchez une escapade qui allie culture, nature et bien-être, ne cherchez plus. Grasse vous attend, prête à vous envoûter.
Avec ses six fins pétales jaunes, c’est une fleur délicate, qu’il faut récolter à la main, à l’aube, quand ses effluves suaves sont les plus puissants. Originaire d’Asie du Sud-Est, l’arbre Cananga odorata a été introduit par des Français dans les îles de l’océan Indien.
Distillée pour la première fois aux Philippines en 1860, la fleur, produite à présent surtout aux Comores, à Madagascar et à Mayotte, embaume depuis parfums et cosmétiques raffinés.
Son huile essentielle inspire même désormais de grands chefs, comme Thierry Marx, qui l’utilise dans certaines recettes de glace et de pannacotta.
Pour cet archipel, les fleurs de Cananga odorata sont une ressource précieuse : les Comores sont le leader mondial de la production d’essence d’ylang-ylang, que les créateurs de senteurs s’arrachent. Un bémol : la distillation à la vapeur est gourmande en bois, si bien que la déforestation sur place atteint des taux records. Le pays cherche désormais à utiliser des alambics moins énergivores.
Créée en 2015, la société Bioylang travaille sur la distillation de plusieurs produits de rente comoriens, notamment l’ylang-ylang, le girofle, le gingembre, l’eucalyptus, la cannelle et la citronnelle, entre autres. Elle s’intéresse particulièrement à l’ylang-ylang dont les Comores restent le premier producteur au niveau mondial.
Déplorant le manque d’intérêt manifesté par les autorités compétentes, Mahmoud Mohamed Aboud, patron de la société, appelle la population à s’intéresser davantage à la production de cette matière, notamment à la plantation, à la formation sur la technique de distillation, pour devenir riche et faire la fierté du pays.
Les Comores occupent la première place mondiale de production d’ylang-ylang. Sur 120 tonnes d’essence produites par an dans le monde entier, les Comores produisent un peu plus de 70, soit plus de 70% de la production mondiale, d’après nos interlocuteurs. A noter que la production de nos voisins malgaches se situe dans une fourchette de 15 à 20 tonnes par an. Sauf que cette domination comorienne n’est pas visible dans le pays où les autorités ont fermé les yeux sur le travail qui se fait et ne font rien pour accompagner les producteurs locaux.
Une attitude que fustige, l’ancien ambassadeur des Comores en Chine et aux Usa qui, depuis 2015, a créé sa société de distillation des huiles essentielles d’ylang-ylang et autres, Bioylang. «Je suis très étonné de ne voir aucun gouvernement agir pour la promotion de la matière, or il s’agit d’un secteur qui peut créer beaucoup d’emplois et apporter beaucoup de richesses à la population. Un secteur dont nous détenons les meilleures qualités», laisse-t-il entendre.
D’ailleurs, nous en avons cinq dont les deux premières du monde», a-t-il déploré, interpelant tout le monde sur le risque de voir cette richesse «comorienne» disparaitre du jour au lendemain.
Mahmoud Mohamed Aboud a soutenu son raisonnement en montrant que les gouvernements manifestent leur intérêt pour la vanille, le girofle, mais jamais l’ylang-ylang, lequel est laissé à la merci des étrangers qui s’intéressent à ce produit. «Ils fixent le prix des deux matières citées contrairement à l’ylang-ylang», a regretté l’ancien ambassadeur mettant en garde la population et surtout les autorités compétentes sur la possible disparition de la matière comme c’est le cas pour d’autres produits. «En 1975, les Comores exportaient une trentaine de produits de rente. Actuellement, il n’a que trois, à savoir la vanille, le girofle et l’ylang-ylang. Ce dernier, malgré notre premier rang mondial, est délaissé et pourrait disparaitre comme les autres», tire-t-il la sonnette d’alarme.
Le gouvernement actuel a apporté uniquement son soutien au secteur de la vanille avec 300 millions pour lui permettre de faire face à ses obligations, contrairement aux autres produits de rente. Pour l’ambassadeur, la vanille est un produit dont la récolte se fait une seule fois par an, or pour l’ylang-ylang, on enregistre plusieurs récoltes par an. «J’ai parlé du girofle, mais en réalité celui-ci ne bénéficie d’aucun accompagnement. Au contraire, le gouvernement prend 200 francs par kilogramme. ce qui augmente le prix à l’extérieur alors que le girofle comorien n’est pas compétitif sur le marché international par rapport à celui de Madagascar ou l’Indonésie par exemple.
Pour ce qui est de la société Bioylang, elle travaille sur la distillation de plusieurs produits de rente comoriens, notamment l’ylang-ylang, le girofle, le gingembre, l’eucalyptus, la cannelle et la citronnelle, entre autres.
«Je me suis intéressé particulièrement à l’ylang-ylang quand j’étais ambassadeur. J’ai découvert sa valeur, sa rentabilité, son importance et ses richesses tant dans la parfumerie que dans le domaine sanitaire, notamment dans l’aromathérapie», a-t-il indiqué mentionnant son intérêt pour les autres matières précitées. L’ancien ambassadeur a loué des terrains pour assurer sa production. Il a, en outre, indiqué qu’il achète des fleurs auprès d’autres producteurs. «J’ai également planté dans mes propres terrains, il y a trois ans et ça commence à donner des fleurs», s’est-il félicité appelant la population à s’y mettre, sachant que le secteur compte plusieurs filières à savoir des producteurs-planteurs, des planteurs-vendeurs, collecteurs et préparateurs, entre autres.
La Société Bioylang a mis en place un système de distillation par entraînement à vapeur d’eau afin d’extraire les huiles essentielles de ces plantes aromatiques, fleurs et épices. Elle fait partie des rares sociétés qui travaillent dans ce domaine pourtant très porteurs dans le respect de l’environnement avec des alambics au pètrôle et à l’énergie solaire.
Il est à souligner, pour ceux qui l’ignorent, que l’huile d’ylang-ylang reste la reine de l’industrie de la parfumerie. «Le succès de l’ylang-ylang en parfumerie découle de sa capacité à provoquer l’attachement, la passion et l’excitation. Quelques gouttes peuvent fabriquer plusieurs litres de parfum», a révélé le patron de Bioylang avant d’évoquer d’autres profits provenant des essences d’ylang, notamment dans l’aromathérapie contre l’hypertension et le traitement d’autres maladies par le massage.
Pour ce qui est des grandes parfumeries consommatrices d’essences d’ylang, l’on peut citer Channel, un des parfums les plus vendus au monde, il a été créé en 1921. On apprendra que le créateur de Chanel n°5 aurait utilisé plus de 80 senteurs différentes parmi lesquelles l’ylang-ylang comme principal composant.
On peut également citer quelques parfums féminins fabriqués à base d’Ylang, le cas de Gabrielle de Chanel, Aromatics Elixir, Ange ou Démon de Givenchy, 24 Faubourg d’Hermès, Coco de Chanel, L’instant de Guerlain, entre autres.
Concernant les perspectives de la société, Mahmoud Mohamed Aboud a fait savoir qu’il envisage se lancer dans la transformation, notamment la fabrication des savons, gels-douche, shampooings ainsi que des huiles de massage et thérapeutiques.
«Effectivement, la société Bioylang dépend généralement de l’importation mais nous avons aussi mis en place des produits destinés à être vendus localement», a-t-il fait savoir incitant tout le monde à s’y intéresser davantage , «un patrimoine national», selon lui qui fait déjà la fierté du pays au niveau mondial. «Plantez l’ylang chez vous et pendant un an vous allez commencer à récolter chaque deuxième semaine. Formez-vous sur la technique facile de distillation, vendez vos huiles essentielles, vous pouvez devenir riche et faire la fierté de votre pays», a-t-il encouragé.
Un siècle dans le sillage de Chanel No5
Caroline Grégoire
Le Soleil
Mise a jour Le dimanche 7 août 2022
16 janvier 2021
Un siècle dans le sillage de Chanel No5
Cette année marque le 100e anniversaire de la fragrance emblématique de la maison Chanel : No5. Pour souligner ce siècle de sillage distinctif, nous vous proposons un survol sur ce qui a fait le mythe de ce parfum imaginé par Gabrielle Chanel et réalisé par Ernest Beaux.
1921
Lancement du premier parfum de la maison Chanel. Coco Chanel avait le désir de proposer «un parfum de femme à odeur de femme». Elle affirme ce qu’elle désire lors de la création de la fragrance : «Un parfum artificiel, je dis bien artificiel, comme une robe, c’est-à-dire fabriqué. Je suis un artisan de la couture. Je ne veux pas de rose, de muguet, je veux un parfum qui soit un composé». Cette fragrance obtient rapidement un immense succès en Europe. À la fin de la Seconde Guerre, les militaires américains font la queue devant la boutique de madame Chanel pour rapporter l’effluve à leur bien-aimée. À ce jour, Chanel No5 est toujours un des parfums les plus vendus dans le monde.
Sans l’arrivée des aldéhydes en parfumerie, Chanel No5 n’existerait pas. Les aldéhydes sont des molécules chimiques qui offrent de très nombreuses notes olfactives. Leur découverte date de 1835, mais il faudra attendre au 20e siècle pour que la parfumerie les utilise. On reconnaît l’odeur des aldéhydes dans Chanel No5 grâce à leur fraîcheur métallique et intense. Cette famille olfactive se marie très bien avec les notes déjà existantes, particulièrement aux odeurs florales. Ernest Beaux, le créateur du parfum, balancera les notes originales, le jasmin, la rose et l’ylang-ylang à de l’aldéhyde pour empêcher qu’elles ne prennent le dessus. Cette innovation répondait au désir olfactif de la créatrice de mode.
«Je présente ma collection de robes le 5 du mois de mai, le cinquième mois de l’année, nous lui laisserons donc le numéro qu’il porte et ce numéro 5 lui portera bonheur», a expliqué Gabrielle Chanel au moment de choisir un nom pour son premier parfum. Mademoiselle est superstitieuse. Tout au long de sa vie, le chiffre 5 l’accompagnera. ERNEST BEAUX (1881-1961)</p> <p>Un des plus grands parfumeurs du 20e siècle. Né en Russie, mais issu d’une famille française, il sera un des premiers à expérimenter avec les senteurs synthétiques. À cette époque, on ne parle pas de molécules chimiques en parfumerie. La tendance est aux parfums soliflores. Il fait la rencontre de Gabrielle Chanel en 1920 à Cannes par l’intermédiaire du Grand Duc Dimitri Pavlovitch qui, à cette époque, était le beau de la créatrice. Il lui proposera 10 échantillons, numérotés de 1 à 5 et de 20 à 24. La couturière choisira le 5. Leur collaboration se poursuivra, plus tard s’ajouteront le Numéro 22, Cuir de Russie, Gardénia, Bois des îles et Mademoiselle Chanel Numéro 1.
La conception de la bouteille est signée Gabrielle Chanel. Souhaitant un objet simple pour son parfum, on attribue à cette silhouette sobre plusieurs sources d’inspiration tels les flasques de vodka de la garde impériale russe ou encore Place Vendôme. Ce flacon de verre aux lignes épurées et aux angles francs sera exposé au musée des arts modernes de New York en 1959. Andy Warhol en fera une œuvre d’art. Au cours des années, la forme du flacon évoluera. Il sera modifié à cinq reprises, en 1921, 1930, 1950, 1970 et 1986.
La légende du cinéma a probablement été la plus grande ambassadrice de la fragrance, bien qu’elle n’ai jamais été une égérie officielle de la marque lors de sa vie. En 1952, lors d’une entrevue qu’elle réalise pour le magazine américain Life, on lui demande ce qu’elle porte pour dormir. Sa réponse : «Quelques gouttes de Chanel No5». Plus de 60 ans après cette réponse, la maison Chanel en fera son égérie. En 2013, plus de 50 ans après sa mort, elle est en vedette dans une campagne Chanel, grâce à une photo d’Ed Feingersh, où l’on voit l’icône se parfumer, flacon de numéro 5 à la main. On présentera le film Marylin et No5. On y entend l’actrice dans un enregistrement ou elle dévoile la vérité sur sa citation culte.
Les publicités de la maison Chanel sont de réels chefs-d’œuvre. Dès 1937, Mlle Chanel pose près du foyer de son appartement du Ritz de Paris pour illustrer les parfums Chanel. S’enchaîneront mannequins et actrices célèbres : Suzy Parker, Ali MacGraw, Catherine Deneuve, Jean Shrimpton, Carole Bouquet, Estella Warren, Nicole Kidman, Audrey Tautou, Gisèle Bundchen, Lily-Rose Depp et récemment Marion Cotillard. Un seul homme fut Égérie du No5, il s’agit de Brad Pitt en 2012. Que ce soit en photo ou en court film, on retrouve les plus grands collaborateurs, Richard Avedon, Helmut Newton, Patrick Demarchelier, Jean-Paul Goude, Baz Lurhman, Ridley Scott, Bettina Rheins, Dominique Isserman.
On compte près de 80 ingrédients naturels et artificiels pour créer la fragrance Chanel No5.
Notes de tête : aldéhyde, néroli, citron, bergamote
Notes de coeur ylang-ylang, jasmin, rose de mai, iris, muguet
Notes de fond : vétiver, santal, musc, vanille, civette,cèdre